Saint-Paul commémore le 62ème anniversaire du Cessez-le-feu de la Guerre d’Algérie au Parc-en-ciel de Plateau Caillou

19 mars 2024

Ce mardi 19 mars 2024, la Ville de Saint-Paul a commémoré le 62ème anniversaire du Cessez-le-feu de la Guerre d’Algérie au Parc-en-ciel de Plateau Caillou. Une journée nationale consacrée au Souvenir et au Recueillement à la mémoire des victimes civiles et militaires de la Guerre d’Algérie et des combats en Tunisie et au Maroc.

C’est en présence de l’élue Hélène ROUGEAU, déléguée aux Affaires Militaires ; de Philippe MALIZARD, Sous-Préfet de Saint-Paul ; de Karine LEBON, Députée de 2ème circonscription ; d’Evelyne CORBIÈRE, Sénatrice de La Réunion, d’Hugues ZABERN, Président de la section Saint-Pauloise de l’Association des Anciens Combattants et Victimes de Guerre (ACVG)  ; de Christian DESSEIGNE, vice-Président de la section locale des ACVG ; des élu(e)s de la Ville, des enfants du Conseil Municipal des Enfants, des jeunes du Centre du service national et de la jeunesse de La Réunion et de Mayotte et des élèves de la classe défense du collège Célimène GAUDIEUX à La Saline, qu’un hommage a été rendu aux victimes de la guerre d’Algérie, aux soldats Réunionnais jamais revenus. Parmi eux, Louis-Antoine DÉSIRÉ, François Le NORMAND et Pierre-François STANISLAS sont tombés au champ d’honneur à l’image des 38 Réunionnais qui ont pris part, parfois malgré eux, à cette guerre qui a duré 8 ans. “À l’instar de 200 à 300 autres kréol, mués par leur courage, ils ont rejoint les troupes françaises. 38 valeureux soldats ne reverront alors plus jamais leur île, leur ville et leur famille. Cette stèle que nous avons derrière nous symbolise l’engagement de ceux qui ont payé le prix de leur vie pour permettre aux générations suivantes de continuer à vivre en liberté”, évoque Hélène ROUGEAU, élue aux Affaires Militaires.

“Perpétuer le devoir de mémoire est essentiel à la transmission de notre histoire commune”

Une série d’attentats, perpétrés par le Front de Libération Nationale (FLN) le 1er novembre 1954, marqueront le début de cette guerre. Un événement que l’histoire baptisera « La Toussaint Rouge » sera le point de départ de violentes confrontations entre l’Armée Française, les Harkis, les partisans de l’Algérie française et les indépendantistes Algériens du FLN. Le 19 mars 1962, à midi précisément, le Cessez-le-feu est proclamé en Algérie après huit années d’une guerre dévastatrice. Elle prendra fin officiellement avec la signature des Accords d’Évian, le 18 mars 1962. Ces accords vont finalement permettre de voter l’Indépendance de l’Algérie et de mettre un terme au conflit. “En ce 19 mars 2024, nous nous rassemblons pour commémorer le 62ème anniversaire des accords mettant fin à la guerre d’Algérie et aux combats en Tunisie et au Maroc. Ces événements ont marqué une période sombre de notre histoire, où huit longues années de conflit ont laissé des cicatrices profondes dans le cœur de nombreuses familles, de part et d’autre de la Méditerranée”, évoque Hélène ROUGEAU avant de poursuivre “Nous nous inclinons aujourd’hui devant la mémoire des nombreux combattants de ces conflits : les appelés du contingent, les militaires de carrière, les forces de l’ordre, tous engagés dans un combat difficile et souvent sans retour. Mais notre pensée va également aux civils, de toutes origines, de toutes confessions, victimes de sévices, d’actions violentes, de représailles, déracinés de leur terre natale et désemparés à leur arrivée dans l’Hexagone. Ces victimes innocentes de violences et de déplacements forcés ont vu leurs vies être bouleversées à jamais. N’oublions pas non plus les harkis, ces courageux Algériens qui ont choisi de s’engager aux côtés des forces françaises, souvent au péril de leur propre sécurité. Leur histoire est marquée par la tragédie, par les représailles et les déracinements, rappelant la complexité et la douleur de cette période troublée. En leur mémoire, nous avons la responsabilité morale de nous souvenir de ces événements tragiques, de préserver leur mémoire pour les générations futures. C’est en transmettant ce passé douloureux que nous pouvons espérer un avenir de paix et de compréhension mutuelle entre les nations.”