Le Guillaume, un bourg touristique
Les registres de la Compagnie des Indes relatifs aux concessions établies depuis 1690, puis les registres de recensement de la population, les procès-verbaux d’abornement et autres bornages de terres, établis le plus souvent lors de successions permettent
de connaître les noms des familles qui se sont succédées «à la Montaigne» de Saint- Paul depuis 1690, puis au long du 18e siècle jusqu’au 19e siècle. Les premières concessions régulières sont accordées par le gouverneur Habert de VAUBOULON (1689-1692) à partir de 1690 (16 janvier 1690: concession à Pierre HIBON ; 20 janvier 1690: concession à Athanase TOUCHARD; 24 janvier 1690: concession à Lézin ROUILLARD.
Les terres sont «données», à savoir confiées aux employés de la Compagnie, aux «engagés»; ensuite, elles sont seulement «vendues» en possession afin de défricher et cultiver pour leur compte.
Les colons pouvaient vendre leur habitation, mais à un prix modique (car on vend sa peine et son travail, et non la terre qui appartient à la Compagnie) ou également les échanger.
Dans le dernier quart du 17e siècle, il n’est pas encore question du Guillaume, encore moins de Petite France. Ces désignations territoriales n’apparaîtront en effet que bien plus tard. Les concessions sont accordées sur un espace privilégiant le bord de mer, mais s’élevant jusqu’au sommet des montagnes, terme suffisamment vague pour se poser les questions de la limite supérieure de la concession, et des possibilités d’exploitation.