Agir contre la précarité : un repas partagé pour retisser du lien
À Saint-Paul, où près d’un tiers de la population vit sous le seuil de pauvreté, les chiffres rappellent une réalité dure. Mais chaque jour, ce sont surtout les actes concrets qui comptent. Le lundi 14 avril, à l’accueil de jour du Centre Communal d’Action Sociale (CCAS), 25 personnes en grande précarité ont pu vivre un moment simple mais essentiel : un repas chaud, partagé dans la dignité et la convivialité.
Un briani poulet, des sourires, des échanges, un geste attentionné — un parfum offert à chacun — ont suffi à faire de cette journée un temps suspendu, loin des difficultés quotidiennes. Une action rendue possible grâce au soutien précieux de l’association VEM (Volontaires d’Entraide Musulmane), dont le président et deux membres étaient présents.
Un lieu d’accueil et d’écoute pour les plus fragiles
Installé dans une maison créole à la cour arborée, l’accueil de jour est bien plus qu’un point de distribution de repas. Il est un lieu refuge, d’écoute et d’accompagnement pour les personnes sans abri ou en hébergement précaire. Ouvert à toute personne majeure ayant un lien avec Saint-Paul, ce lieu est géré par une équipe pluridisciplinaire engagée, qui travaille à redonner des perspectives à chacun : aide à la domiciliation, accompagnement budgétaire, soutien dans les démarches d’accès au logement ou à la santé.
L’accès à l’accueil se fait librement, sauf en cas de comportements contraires à la vie collective. Les personnes peuvent aussi y être orientées via une fiche de liaison remplie par les travailleurs sociaux du CCAS ou ses partenaires.
Un engagement social de terrain, au quotidien
Le CCAS ne se contente pas d’actions ponctuelles. Il déploie des permanences sociales dans plus de 20 lieux du territoire pour aller au plus près des besoins. Ces permanences sont autant d’espaces d’écoute, d’évaluation et d’action : aide financière, suivi personnalisé, accès aux droits… Car si la pauvreté appelle des réponses d’urgence, elle exige aussi des actions de fond. À Saint-Paul, le CCAS œuvre au quotidien pour ne laisser personne sur le bord du chemin, avec une ambition claire : transformer l’assistance en accompagnement, et l’urgence en rebond.