Saint-Paul accueille pour la première fois le Festival Blues Maron

8 novembre 2022

La soirée d’ouverture du Festival Blues Maron se tiendra à la Maison Gran Kour le vendredi 18 novembre 2022 à partir de 20 heures. À Gran Kour, l’un de nos Zarboutan péi, Gilbert POUNIA, et le groupe ZISKAKAN partageront la scène avec Tao RAVAO et Vincent BUCHER pour une rencontre musicale entre Madagascar, La Réunion et la France hexagonale. Alabama MIKE se produira également sur scène.

Il s’agit d’une rencontre inédite entre le Blues américain et le Maloya. Ces deux styles constituent deux expressions musicales différentes mais trouvent un prolongement naturel. Blues Maron constitue la traduction concrète de cette fusion.

La Municipalité espère voir cet événement inédit s’inscrire durablement à l’agenda culturel de Saint-Paul, Ville d’Art et d’Histoire. Recevoir une telle manifestation correspond à ses ambitions culturelles. Être une terre de festivals passe par l’accueil de manifestations d’envergure régionale. L’association organisatrice Blues Maron propose avec ses partenaires institutionnels et privés cinq jours de concerts dans cinq villes différentes.

Le programme à retrouver ici (www.bluesmaron.com et www.monticket.re). La kréolité, l’identité réunionnaise et nos racines se retrouvent également dans la programmation du Festival Blues Maron. Une présentation de cet événement se déroule à la Maison SERVEAUX, siège de la direction et du service culturel de la commune ce 8 novembre. Le Maire de Saint-Paul, Emmanuel SÉRAPHIN, charge la Première Adjointe, Suzelle BOUCHER, déléguée aux Affaires culturelles, de le représenter.

À ses côtés, prennent place le Conseiller Régional, Frédérik MAYO, également Député, et Gilbert PAYET, Président de l’Association Blues Maron. Plusieurs artistes participent à rendez-vous. Notamment Zan Mari BARÉ et le groupe TABOO.

Ces rencontres musicales contribuent à allier le Blues, une musique mondialement reconnue, et le Maloya classé au patrimoine immatériel de l‘UNESCO. Saint-Paul rejoint également l’organisateur quand il affiche son ambition d’unir deux peuples pourtant séparés par 16 000 km. Cette fusion donne naissance à un langage universel issu du mélange entre l’esclavage et le marronnage. Et cette langue commune, c’est bien entendu la musique.

« Ils se rejoignent, leurs origines proviennent toutes les deux du même continent. Je veux bien évidemment parler de l’Afrique. Là-aussi, il est totalement naturel pour Saint-Paul, Ville première à La Réunion, là où notre Histoire commune a débuté, de soutenir activement ce Blues Maron », explique en détail la Première Adjointe, Suzelle BOUCHER.

Les bluesmen et les maloyèrs joueront ensemble pour abolir les frontières. Cette rencontre créera une passerelle entre le Maloya et le Blues. Avec un tel concept, il s’agit d’encourager la découverte de l’autre, de sa culture, de ses particularités… Cela donne une dimension supplémentaire à l’action culturelle comme le précise le Conseiller Régional, Frédérik MAYO. Également Député, le parlementaire salue ce Blues Maron.

« Ou sa nora de la bon’ kiltir, nou sera là pou kréé dé pon ant’ domoun. On dit souvent que le maloya est une forme de blues. C’est le contraire, c’est le blues qui est une forme de maloya », défend le représentant de la présidente du Conseil Régional, Huguette BELLO.

Sa présence témoigne du soutien des acteurs publics mais aussi privés à ce Festival. Il faut saluer l’engagement des partenaires. Plus que jamais, les artistes et les acteurs de cet écosystème culturel ont besoin d’un appui volontariste notamment des acteurs publics. C’est une nécessité. L’accompagnement constant de Saint-Paul, Ville d’Art et d’Histoire, se traduit par le Festival Blues Maron.

L’Histoire de la commune est immense. La mission liée au devoir de mémoire est essentielle. Essentielle car il faut faire vivre, partou, toultan, le combat héroïque de nos ancêtres esclaves et des marrons. En matière de transmission, Saint-Paul, comme toute La Réunion, doit pleinement jouer son rôle de passeur de la mémoire. Ce devoir de mémoire oblige à raconter à nos jeunes générations les combats de leurs ancêtres, de ces marrons et de ces esclaves héroïques. Tissons ce lien entre notre héritage et nos héritiers.

Cette logique, c’est aussi celle qui est suivie quand rencontre l’Histoire du Blues et du Maloya. De cette fusion, comme de cette Histoire entremêlée, sont nées plusieurs valeurs que la Municipalité partage.